Jacques Wertheimer

Jacques Wertheimer aux courses, casaque bleue et blanche Wertheimer, Gold River vainqueur Arc de Triomphe, Riverman cheval de Jacques Wertheimer, collaboration Wertheimer et Alec Head, Reine de Saba Prix de Diane 1978, élevage Wertheimer, trophée hippique de Jacques Wertheimer, chevaux champions des Wertheimer, Jacques Wertheimer et son équipe

Jacques WERTHEIMER (1911- 1996)

 

Pour les grands amoureux de courses hippiques, la disparition de Pierre Wertheimer, qui fut probablement l’un des plus grands propriétaires de chevaux de son temps, avait signé la fin d’une ère. En effet, il avait tant marqué les mémoires avec ses champions et ses légendes de courses. Mais c’était sans compter l’ambition de Jacques, son fils aîné, pour poursuivre l’œuvre familiale.

 

Le nom de Jacques Wertheimer apparaît pour la première fois sur les programmes en 1974 : le voilà héritier d’une des plus grandes écuries françaises, dont les chevaux top-niveau couraient sous le nom de Mme Pierre Wertheimer depuis le décès de son mari. Ses couleurs rayonnent le 5 avril 1974 à Chexbury, assurant la poursuite du règne du nom Wertheimer sur les champs de courses.   

 

Jacques Wertheimer est un personnage toujours présent sur les pistes mais peu communicatif. Il ne lui arrive que rarement de s’exprimer devant les médias. Son succès est réel mais ce “bienfaiteur de l’élevage français” comme on pouvait le surnommer, reste pudique et d’une humilité remarquable. Henri Bureau, sollicité par la famille Wertheimer, a participé de façon extrêmement déterminante aux décisions concernant les achats de chevaux et bénéficiait de la confiance de la famille Wertheimer. Celui-ci raconte : “Sous un côté parfois austère, J.W. était un homme d’une grande sensibilité. Je retiens l’image de l’arrivée de l’Arc de Triomphe de Gold River en 1981, lorsque cette émotion l’étreignait. Il avait alors eu besoin de dire “on a gagné”. Ces quelques mots qui peuvent paraître banals, reflétaient bien son état d’esprit car il incluait toute son équipe dans cette victoire. Il gardait une très grande confiance en ses collaborateurs.” 

 

L’association Wertheimer/Head, déjà fusionnelle du temps de son père, se perpétue et c’est Alec Head qui restera son premier conseiller : Green Valley est repérée en France en 1967, Lyphard et Riverman sont dénichés aux États-Unis en 1970. Ce dernier commence brillamment sa saison chez les Wertheimer en remportant la première place du Prix Yacowlef, à Deauville, puis successivement quatre courses françaises dont la Poule d’Essai des Poulains et le Prix Jean Prat à Chantilly à l’âge de trois ans. Jacques Wertheimer sait qu’il doit cette réussite à son partenaire. C’est aussi grâce à cette association et aux réussites qu’elle génère que la maison Wertheimer, et à sa tête Jacques, se classe premier des propriétaires vainqueurs en 1975 et en 1978, deuxième en 1976 et 1977. 

 

Les années 80 sont moins florissantes mais beaucoup de nouveaux chevaux ont une certaine valeur qui assure la pérennité de l’élevage Wertheimer. Dancing Maid gagne le Prix Vermeille pour lequel Jacques est récompensé des mains du président de la Société d’encouragement, Hubert de Chaudenay. Une autre de ses pouliches prénommée Reine de Saba fait gagner le Prix de Diane à la casaque bleue et blanche le 11 juin 1978, pour la première fois.

 

Jacques Wertheimer a su entretenir les écuries familiales et rendre hommage à l’œuvre de son père. Il confie ce qu’il avait reçu aux mains de ses fils Alain et Gérard en 1987.